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Poivrouilles, Pupilles et autres bufflocéros : l’importance du vocabulaire dans un nouvel univers.



Heureusement ou non, le monde de As Far As The Eye n’existe pas.

Il est une construction totale, un univers complet que nous avons sorti de nos petites têtes lors de longues réunions de discussions à bâtons rompus. Quand on crée un nouvel univers, l’une des premières choses à faire et de s’accorder sur un vocabulaire.


C’est très important afin de s’assurer que tout le monde parle bien de la même chose car, comme dans toute entreprise humaine, la perte de temps se joue souvent sur des quid pro quo et des incompréhensions.



L’étymologie de l’univers

Mais le vocabulaire a aussi de l’importance dans la construction de l’univers. Il en exprime l’Histoire, le passé et le présent. Nous avons commencé par le nom de l’abri qui va protéger les personnages : le but final du joueur ou de la joueuse. L’Oeil. Autour de cet Oeil, très respecté par tout un peuple, nous avons créé le vocabulaire qui inscrivaient les personnages comme vivant effectivement dans ce monde : les Pupilles, protégées par l’Oeil, les Grand Pleurs, cette vague qui vient submerger le monde et les larmas, animaux qui seront emportés par les larmes de la vague. Beaucoup de choses (notamment les ressources) ont les mêmes noms que dans notre monde. Il s’agit là de parler une forme de “langue commune” et de ne pas nuire à la lisibilité du gameplay.


La laine, quelque soit l’univers, reste de la laine. Il est inutile de lui donner un autre nom si elle occupe la même fonction : réchauffer et fabriquer du tissu.


Les poivrouilles ont leur propre nom pour exprimer par un jeu de mot une fonction : il s’agit de fruits originaux qui sont une source de nourriture diversifiée pour les petits habitants.



Tout le vocabulaire pour le joueur tourne autour du vent. Il est le “Souffle” qui inspire le destin, expire la voie, porte les Pupilles vers l’Oeil etc. Ce sont quelques heures de recherches et de bonnes références à la Horde du Contrevent de Alain Damasio qui ont porté les textes mettant en scène le vent dans A FATE.



Un univers qui embête les traducteurs


Tout cela génère des problèmes, beaucoup de problèmes.


Car si nous étions prolifiques pour trouver des idées de mots et de jeux de mots, cette attitude n’était pas très appréciée des traducteurs qui nous ont vite fait comprendre que, déjà que le neutre c’était pas pratique, s’il fallait en plus qu’ils trouvent des équivalents pour tous les jeux de mot ça n’allait pas le faire.


Nous nous sommes donc beaucoup limités sur certains jeux de mots et admettons que certaines traductions font peut-être passer les joueurs à côté de certaines subtilités de vocabulaire. Rien de bien grave néanmoins.



C’est combien de mots un jeu comme As Far As The Eye?


50 000 mots en Anglais, ce qui équivaut à environ 65 000 en français.

C’est un excel de plus de 2000 lignes de textes en tous genres.


Extrait du document de traduction d'As Far As The Eye


 

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